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DOUCE VIOLENCE

DOUCE VIOLENCE 

Douces violences infligées quotidiennement aux enfants

Mise en page après quelques recherchent faites sur le net.

Essai de définition…

Les douces violences, ce n’est pas de la violence pure, ni de la maltraitance… Elles peuvent se situer entre dérives et négligences… Elles colorent des moments éphémères où la professionnelle n’est plus en lien avec l’enfant en tant que personne. De brefs moments où l’adulte se laisse emporter par un jugement, un a priori, un geste brusque… L’enfant n’est alors plus considéré comme un être unique, comme une personne dans sa globalité.

De très courte durée, ces moments sont fréquents tout au long d’une journée, ils passent presque inaperçus pour l’adulte. Cette manière d’agir n’est pas intentionnelle. Au contraire, les professionnelles sont persuadées que c’est pour le bien de l’enfant. Ces conduites font partie du quotidien, des habitudes… Ces moments se répètent, se glissent doucement dans nos pratiques.

Depuis plus de dix ans, Christine Schuhl (éducatrice de jeunes enfants) parle du concept « douces violences ». Cet oxymore met en relation deux mots de sens opposés. Elle choisit le terme ‘douce’ pour atténuer le mot violence, l’enrober en quelque sorte, et ainsi faciliter la remise en question qui ouvre la porte aux changements. Le terme « violence », quant à lui, fait écho à certains comportements, gestes, paroles qui peuvent blesser l’enfant en portant atteinte à sa personne, en touchant à son estime de soi, à sa sécurité affective.

Lorsque l’on parle de douces violences, il n’est pas question de maltraitance, d’abus, de préméditation ou d’intention de faire du mal à l’enfant. Il est question de placer l’enfant dans une insécurité affective à différents moments de la journée (des moments courts, mais répétés). Le mot “violences” montre la gravité de chaque parole et de chaque geste qui blessent profondément l’enfant. Le mot “douces” atténue le mot “violences”, puisque ce sont des mots et des gestes du quotidien dont souvent, on n’imagine pas l’impact sur l’enfant. Cet oxymore souligne donc bien l’idée de blesser l’enfant involontairement, sans s’en rendre compte.

Que nous soyons parents, ou que nous ayons la garde (occasionnelle ou régulière) d’enfants, nous pratiquons ces douces violences. Le but de cet article est de prendre conscience de l’impact qu’ont nos actes et nos mots sur les enfants, et d’essayer au maximum de les supprimer de notre quotidien, dans le but de les préserver, et d’être un parent bienveillant. Voici une liste des douces violences infligées aux enfants :

1/ Les discussions : Parler au dessus de la tête de l’enfant sans l’intégrer dans la conversation alors que l’on parle de lui, c’est l’ignorer et lui faire comprendre qu’il est insignifiant. Il en est de même lorsque l’on parle de l’enfant à la 3ème personne alors qu’il est au milieu de la conversation (“La Schtroumpfette n’est pas gentille ce matin”). Une autre manière de créer un malaise chez l’enfant, c’est lorsque l’on critique ou lorsqu’on émet un jugement sur l’un de ses proches devant lui (commentaires sur les vêtements de sa tatie, le repas de la grand-mère, la maladresse de l’autre parent, etc.). Cela lui renvoie une image négative de ceux qu’ils aiment. .

2/ Notre attitude : Ne pas dire bonjour en souriant à son enfant le matin, c’est lui renvoyer le message que l’on n’est pas content de le voir. Commenter négativement les acquisitions de l’enfant, et ne pas l’encourager lorsqu’il a des difficultés, c’est le laisser croire qu’il est nul et sans valeur à nos yeux. Or, notre amour pour nos enfants est inconditionnel, et lorsqu’ils sont moins doués pour quelque chose, nous devons d’autant plus les encourager, et valoriser les domaines où ils sont bons. Veillons également à les appeler par leurs prénoms, et pas uniquement par des surnoms. Nous respectons ainsi leur véritable identité.

3/ Les jeux et les activités : Forcer l’enfant à faire une activité, le culpabiliser s’il refuse une activité, lui proposer trop d’activités à la fois, ou encore le presser… toutes ces actions ne tiennent pas compte de la volonté de l’enfant. Un petit enfant n’apprendra et ne sera satisfait des activités que lorsque celles ci lui plaisent. Sinon, il vit cela comme une corvée. Or, le principe même du jeu et de l’activité, c’est d’être présent avec l’enfant et de lui faire passer un bon moment. Alors bien sûr, on ne peut pas toujours satisfaire toutes leurs attentes, mais essayons de trouver un équilibre, et de ne pas imposer à tous les enfants les mêmes choix.

4/ Les repas : Forcer l’enfant à manger, à goûter, lui faire du chantage, mettre l’enfant au lit lorsqu’il ne veut pas manger… Nous essayons tous de trouver une solution lorsque l’enfant boude la nourriture. Mais ces attitudes de notre part sont dures. Il y a d’autres actes qui sont encore plus violents : mettre systématiquement l’enfant en sous vêtements pour manger (nous, adultes, ne mangeons pas en sous vêtements, pourquoi l’enfant ?), l’empêcher de manger seul parce qu’il va se salir (c’est en pratiquant qu’il arrivera à manger proprement), ou encore, empêcher l’enfant de dormir parce que c’est l’heure du repas (si l’enfant dort et mange plus tard ce n’est pas si grave, en le forçant à rester éveillé, non seulement il mangera peu mais en plus il sera énervé). Enfin, lorsque l’on vient nettoyer le visage et les mains de l’enfant après le repas (avec un gant ou une serviette), cela ne nous coûte rien de le prévenir, plutôt que d’arriver par derrière et de l’essuyer sans que l’enfant ne comprenne ce qui se passe. J’ai également vu des parents forcer leurs enfants à terminer leur assiette alors qu’eux même ne finissaient pas la leur. Il faut être à la fois cohérent et indulgent. Nous mêmes n’avons pas un appétit toujours régulier. Nous mêmes n’aimons pas toujours tous les aliments. Gardons à l’esprit aussi que souvent, les enfants ont les goûts qui changent. Cela ne doit pas pour autant être un prétexte pour qu’ils ne mangent que ce qu’ils aiment, mais il est possible d’être juste et respectueux lors des repas.

5/ La toilette : Faire des commentaires sur l’hygiène de l’enfant, son anatomie, ses petits maux, sentir la couche avant de les changer, ne pas parler à l’enfant durant le change, prendre l’enfant pour le changer sans le prévenir, dire à un enfant qu’il est sale, qu’il pue, qu’il est moche ou qu’il est gros, empêcher l’enfant d’aller aux toilettes, laisser longtemps l’enfant sur le pot jusqu’à ce qu’il y ait quelque chose dedans, gronder un enfant qui fait caca alors qu’on vient juste de le changer, parler devant tout le monde d’un souci concernant l’enfant dont on s’occupe… toutes ces attitudes sont une atteinte à la personne même de l’enfant, à son corps, à son intimité. Il n’y est pour rien s’il n’est pas encore propre, il n’y est pour rien si ça ne sort pas au bon moment…

6/ Le sommeil : Forcer un enfant à dormir (nous mêmes, il nous arrive de ne pas avoir sommeil), ne pas coucher l’enfant lorsqu’il a sommeil, le réveiller rapidement quand il dort, ne pas respecter son sommeil (faire du bruit alors qu’il dort)… C’est un fait que nous apprécions ces moments de répit quand les enfants dorment. Mais c’est un fait aussi que parfois, ils sont trop excités pour dormir, parfois leur rythme est déréglé par rapport à d’habitude, parfois il dormira 30 minutes et le lendemain 3 heures. A nous de trouver un compromis avec l’enfant pour qu’il ait son temps de repos, même s’il ne dort pas, et qu’il reste un moment au calme pour que les autres se reposent aussi.

Cette liste de douces violences n’a pas pour but de nous culpabiliser. C’est évident que nous faisons tous un ou plusieurs des points cités précédemment. Le but de cet article est de vous montrer que l’enfant a besoin que nous le prenions au sérieux (et encore plus s’il n’est pas encore capable de s’exprimer et de se faire comprendre). “ Il a besoin de notre confiance et de nos conseils. L’enfant a droit a la vérité, et à ce que les adultes lui tiennent un langage de franchise et de sincérité.” (Janusz Korczak).

Pour l’enfant

L’enfant se construit au contact de l’adulte, en lien avec lui. Telle « une éponge sensorielle », l’enfant absorbe les émotions qui circulent au-dessus de sa tête. Pour qu’il se développe harmonieusement il a besoin d’être en confiance. Par conséquent, il a besoin d’être apprécié à sa juste valeur en tant que personne, en tant qu’être en devenir (comme disait Françoise Dolto).

Un enfant confiant, reconnu dans ses compétences propres peut faire l’expérience de son autonomie. A répétition, les exemples cités ci-dessus s’inscrivent dans le patrimoine affectif de l’enfant. Chaque professionnelle actrice dans cette relation à l’enfant est invitée à réfléchir à ses pratiques professionnelles et à reconnaître ses limites et ses compétences. Sans quoi, elle risque de faire violence.

Ce terme peut choquer et déranger. Pourtant, c’est bien une violence que de ne pas reconnaître l’enfant avec ses compétences et ses limites, c’est bien une violence que de le mettre en situation d’échec, de le laisser aux prises avec l’insécurité…

Les différentes causes

Les causes sont multiples et se juxtaposent aisément. Elles peuvent prendre source tant dans l’institution, que dans le projet d’accueil et dans l’équipe; se nourrir dans les personnes que sont la professionnelle, l’enfant et encore le parent. Le champ d’investigation est large. Nous pourrions également élargir notre réflexion en ouvrant l’axe de l’inconscient collectif, des valeurs sociétales, culturelles…

Comment essayer d’y remédier

La recette miracle n’existe pas. Chaque professionnelle, chaque équipe, chaque institution progresse à son rythme. L’observation facilite le repérage des douces violences qui se glissent au sein de nos pratiques quotidiennes. C’est un outil qui peut favoriser la compréhension des circonstances propices au dérapage. Les prises de conscience individuelles et collectives permettent une remise en question et un remixage des pratiques qui seront alors adaptées au mieux à un accueil de qualité pour l’enfant.

Se mettre à la place de l’enfant, vibrer de ses émotions, de ses ressentis, mettre en alerte tous nos sens tel un enfant… tant de moyens qui nous permettent de comprendre où et comment l’enfant est touché.

Donner sens à nos pratiques nous invite à faire des petits pas, à progresser dans le respect de l’enfant en tant que personne en devenir.

En conclusion

Osons parler des douces violences. Osons porter notre regard autrement. Osons remettre en question nos pratiques. Osons penser à l’enfant en tant que personne en devenir. Osons le respect. C’est là une importante démarche professionnelle de prévention. C’est aussi ouvrir la porte à la créativité…

un lien à lire aussi cliquez ici

Les enfants non productifs s’ennuient ils

Productif pour ne pas qu’ils s’ennuient…

 

Les enfants productifs font-ils des parents heureux ?
Dès le plus jeune âge, certains parents espèrent que leur enfant a été « productif » durant la journée et que vous, professionnels, vous leur remettiez le joli dessin réalisé par ses soins. Pourquoi un tel enthousiasme pour ces créations ? Quel est le contrecoup de cette course précoce à la productivité ?

Certain parents se questionnent sur :

Un jeune enfant peut-il s’ennuyer ?
Nombre d’adultes, professionnels comme parents, proposent un florilège permanent d’activités aux enfants pour remplir leurs journées. Leur crainte ? Que ces jeunes enfants s’ennuient, qu’ils deviennent passifs, voire paresseux et inactifs. Mais l’ennui, qui tracasse tant les adultes, existe-t-il réellement dans la tête des jeunes enfants ?

Veronalice : Voici les réponses de spécialiste sur le sujet que je rejoins sur de nombreux points.

L’ennui ennuie les adultes…
Et oui ils disent, l’adulte va Chercher à tout prix à préserver le jeune enfant de « l’ennui », certains professionnels vont jusqu’à multiplier les activités. Pourquoi ceux-ci redoutent-ils autant que l’enfant ne « fasse rien » ? Les raisons sont multiples. Certains sont intimement convaincus qu’un enfant qui ne « fait rien » risque de s’ennuyer. L’adulte vient là projeter sa propre angoisse du vide, son propre ressenti sur l’enfant. D’autres estiment qu’un enfant qui « s’ennuie » risquera davantage de mordre, de taper, griffer etc. Par moments, cette crainte que les enfants s’ennuient est largement alimentée par les lieux d’accueil ou les parents eux-mêmes.

La course aux activités
Certain parent s’interroge alors sur le contenu de sa journée et ne comprennent pas toujours pourquoi l’enfant n’a pas de dessin ou autres activités à rapporter à la maison. Car ce jour-là il a préféré jouer avec les copains à la poupée, aux voitures, ou autres jeux libres. Or, il n’est pas toujours évident de faire comprendre aux parents que les activités libres et non dirigées sont tout autant voire bien plus bénéfiques au développement des enfants que les activités sur table (tels que le collage, les gommettes, le dessin, la peinture…).

Veronalice : Personnellement lorsque je propose une activité tel que les gommettes, qui est une activité à la portée des plus petits, si l’enfant ne veut en coller que quelques-unes je le laisse faire. Il m’est arrivé de donner aux parents le soir une feuille de dessin avec une seule gommette, car l’enfant ne voulait pas faire plus, car il avait fait le choix d’aller jouer seul ou avec un autre copain.

Faire plaisir aux parents ou respecter le libre choix de l’enfant ?
Cette course aux belles productions de l’enfant a ses limites… Il est évident que nombre de parents préfèrent que le professionnel leur remette, le soir venu, un beau dessin pailleté colorié de manière harmonieuse, plutôt qu’un morceau de papier kraft recouvert de peinture coulante et de crottes de nez ! Ainsi, si vous parvenez à leur présenter un joli dessin, peut-être se diront-ils que vous êtes un super professionnel qui est parvenu à booster leur enfant pour qu’il donne le meilleur de lui-même.

Or, cherchant naturellement à satisfaire les parents (en même temps, qui n’apprécie pas être apprécié ?), certains professionnels tombent dans un cercle vicieux. Pour que cette modeste marguerite de printemps soit la plus ravissante des fleurs – et avant tout la plus ressemblante, certains professionnels en viennent à retoucher eux-mêmes un ou deux pétales, à parsemer quelques paillettes ici et là, voire à attraper la main de l’enfant pour ne pas que son coup de crayon dénature l’œuvre d’art ! Ils finissent alors un peu coincés entre leur volonté de faire plaisir aux parents et cette petite voix pédagogique qui leur susurre à l’oreille de laisser cet enfant tranquille !

Veronalice : je préfère laisser l’enfant choisir, je refuse de faire une activité qui n’est pas réalisable par l’enfant entièrement. Nous n’avons effectivement pas le droit de le forcer à produire une création s’il ne le souhaite pas.
Il vaut mieux mettre sur nos frigos des dessins réalisé avec enthousiaste par nos petits poussins.

Que fait-on du monde imaginaire
Pourtant, encourager un enfant à « ne rien faire » – ce que certains qualifieront d’ennui – permet à l’enfant de se plonger dans un monde imaginaire, d’ouvrir la porte de son jardin secret, d’entreprendre un voyage intérieur. L’ensemble de ces aventures participeront au développement de son épanouissement, sa créativité, sa mémoire, son observation, son imagination mais aussi son autonomie psychique.
Même si l’enfant ne produit pas, l’ennui n’y a pas sa place. Comment les tout-petits pourraient-ils se lasser d’un monde qu’ils sont en train de découvrir ?

Veronalice : Je me rappelle mes propres enfants lorsqu’ils étaient tout petits, j’avais l’impression lorsqu’il jouait seule, que ce soit ma fille ou mon fils, qu’ils étaient nombreux dans la chambre.
Certain enfants ont souvent un ami imaginaire..
Laissons les décider de ce qu’ils veulent faire ou ne pas faire.. l’ennui n’existant que dans la tête de l’adulte..

Certaine partie des textes viennent du site les pro de la petite enfance
Et J’y donne mon point de vue de professionnelle, de maman et de mon expérience depuis toutes ces années à exercer auprès de jeunes enfants.
Voici les liens des textes complet du site : Un enfant peut-il s’ennuyer ? et des enfants productifs font ils des parents heureux

 

4 temps sans écrans

4 pas sans écrans

Ces supports ont été rédigés par Sabine Duflo, psychologue à l’EPS de Ville-Evrard avec la participation des adhérents de l’association ALERTE (pour l’éducation et la réduction du temps écran) qui milite depuis plusieurs années pour la prévention des enfants et adolescents des risques liés aux addictions aux écrans.

Je les partage car cela me semble tellement important pour les enfants

Nous adulte nous devons veilliez à leur apporter autre choses que des images à l’écran, du temps surtout, de l’éveil par les jeux, de la motricité fine en les laissant faire parfois seule et les guider dans leur développement.

En fait le secret à mes yeux, c’est donc de prendre le temps de jouer, lire, partager, communiquer avec eux.

vous pouvez laisser un commentaire sur le sujet..

L’affiche

Le dépliant

 

La vidéo


Bonne participation sur le sujet
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11 Vaccins obligatoire en janvier 2018

11 vaccins obligatoires pour janvier 2018

 

en janvier la vaccination va devenir obligatoire (11 vaccins à faire entre 0 et 2 ans)

Une obligation pour les parents afin de combattre et d’éradiquer les maladies infectieuses.

Que pensez vous de cette décision vous parents ou assistantes maternelles ?

laissez un commentaire….

 

voici un article sur les vaccinations

C’est une des mesures phares de la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn : les huit vaccins actuellement recommandés pour les enfants de moins de trois ans vont devenir obligatoires à compter du 1er janvier 2018 – s’ajoutant ainsi aux trois vaccins déjà obligatoires. Annoncée au printemps 2017 cette mesure a été intégrée au  Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018(1) qui vient d’être voté par le Parlement. Une décision qui fait polémique, mais que la ministre considère comme une mesure de santé publique. On fait le point sur ce que la loi va changer (ou non) en 2018, notamment pour l’accueil du jeune enfant en crèche ou chez une assistante maternelle

A l’origine de cette décision , la volonté de la ministre de combattre et d’éradiquer les maladies infectieuses potentiellement mortelles qui font encore des victimes en France. Aujourd’hui l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère qu’il faut que 95% de la population soit vaccinée pour éliminer les maladies. En France ce taux est atteint pour les trois maladies contre lesquelles le vaccin est obligatoire. Pour les huit autres maladies, le taux de vaccination est insuffisant pour protéger la population et des épidémies réapparaissent. Par exemple entre 2008 et 2012, 23 000 cas de rougeole ont été recensés. Agnès Buzyn réfute les arguments de ceux qui s’opposent à l’obligation vaccinale en arguant de la dangerosité des sels d’aluminium contenus dans les vaccins.

Onze vaccins obligatoires pour les moins de deux ans

Aujourd’hui sont obligatoires les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. A partir du 1er janvier 2018, ceux qui n’était que recommandés deviendront également obligatoires à savoir ceux contre la coqueluche, le virus de l’hépatite B, l’Haemophilus influenzae de type b, le pneumocoque, le méningocoque de type c et les virus de la rougeole, des oreillons et de la rubéole (ROR).

Dix injections en deux ans

L’extension à onze vaccins obligatoires représente dix injections pour les enfants, étalées sur deux ans. Soit trois injections pour une vaccination complète qui protège contre six maladies : diphtérie, tétanos et poliomyélite, ainsi que la coqueluche, l’Haemophilus influenzae de type b et l’hépatite B. Deux injections contre le ROR : rougeole, oreillons et rubéole. Deux injections contre le pneumocoque. Et deux injections contre les infections à méningocoque de type c.
Au moins 70 % des enfants connaissent déjà ces dix injections sur 2 ans et 80 % plus de huit injections car, le plus souvent sur les conseils de leur pédiatre, de nombreuses familles font déjà  les vaccins recommandés. L’objectif est d’arriver à une proportion de 9 enfants sur 10 couverts par les onze vaccins.

Prise en charge de tous les vaccins

Tous les vaccins obligatoires seront pris en charge par l’Assurance Maladie : à 100% pour le ROR et à 65% pour les autres. Les assurances complémentaires prenant en charge les 35% restants. Les enfants qui ne sont pas couverts par une mutuelle pourront bénéficier d’une vaccination gratuite dans les centres de vaccination des villes, les centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI), les Centres de Planification et d’Education Familiale (CPEF) ou les Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD).

Accès en crèche : obligation vaccinale sauf contre-indication médicale

Aujourd’hui, dès lors que les enfants rentrent en collectivité, ils doivent être à jour de leurs vaccins obligatoires et leurs parents en donner la preuve (2). Les responsables d’EAJE doivent donc vérifier que les trois vaccins obligatoires (DTP) ont bien été réalisés. A défaut de vaccination réalisée, il ne peut pas y avoir entrée en collectivité, sauf contre-indication médicale. En structure sanitaire ou scolaire, seule l’admission provisoire est possible, les familles ayant trois mois pour régulariser. Là encore, à défaut de vaccination, le responsable de la structure est fondé à ne pas admettre ou exclure l’enfant.
Concrètement, les parents communiquent les pages vaccinations du carnet de santé de l’enfant ou un certifcat de vaccination émanant d’un professionnel de santé  ou  encore le certificat de contre-indication lorsque l’enfant ne peut pas être vacciné pour un motif médical. La même procédure sera appliquée pour les huit nouveaux vaccins obligatoires.

Pas de rétroactivité de l’obligation vaccinale

Néanmoins, l’obligation vaccinale n’étant pas rétroactive, dans une même crèche le dispositif sera différent selon l’année de naissance des enfants. La vérification portera sur trois vaccins pour les enfants nés avant le 1er janvier 2018 et sur onze vaccins pour les enfants nés à compter du 1er janvier 2018. Les vérifications commenceront en juin 2018, afin de laisser du temps aux familles de faire vacciner leurs enfants.

Pas de sanctions pénales en cas de refus de vaccination

L’objectif de cette mesure n’étant pas de sanctionner mais de rendre la confiance dans les vaccins, la Ministre a indiqué qu’elle entendait mettre fin aux sanctions pénales prévues dans le Code de la santé publique sur le refus de soumettre les enfants sur lesquels s’exerce l’autorité parentale aux obligations de vaccination ou la volonté d’en entraver l’exécution – soit 3 750€ d’amende et jusqu’à six mois de prison. L’obligation de protection que les parents doivent à leur enfant sera, elle, maintenue. C’est-à-dire leur mise en cause pénale si un handicap se développe suite à un manque de vaccination – un délit puni jusqu’à 30 000€ d’amende et 2 ans de prison.

Pas de clause d’exemption

Les parents qui refuseraient de faire vacciner leur enfant ne bénéficieront pas d’une « clause d’exemption » leur permettant de le faire admettre dans une structure d’accueil collective. Cette disposition, un moment envisagée, prévoyait la signature d’un document évoquant les risques de la non-vaccination à l’issue d’un entretien avec un professionnel de santé. Mais la Ministre a tranché : si c’est un impératif de santé publique, on ne peut pas y déroger pour des seuls motifs de conscience.

Assistantes maternelles : l’accueil individuel absent des textes

Cette obligation vaccinale est valable pour l’entrée en structure d’accueil collective, en revanche rien n’a été indiqué concernant l’accueil individuel, à savoir les assistantes maternelles et les Maisons d’Assistants Maternels (MAM). Même le Ministère n’a pas de réponse à apporter sur ce point. Or dans la Convention collective nationale des assistants maternels du particulier employeur(3), la liste des documents que les parents doivent joindre au contrat de travail comprend le bulletin de vaccination de l’enfant. Donc s’il n’est pas à jour de ses vaccins obligatoires, elles peuvent choisir d’accepter ou de refuser de signer le contrat d’accueil. Mais est-ce une obligation de le fournir ou ce choix reste-t-il à la convenance des parents ? Plusieurs interprétations du texte existent.

lien source de l’article : Cliquez ici

Le liniment est il un produit nettoyant ?

Le liniment

Voici un article du site les pros de la petite enfance que j’aimerai partager chez veronalice

Il est en effet intéressant de lire, que le liniment n’est pas un produit nettoyant, qu’il ne chasse pas les bactéries, et si la peau n’est pas nettoyée avant l’application du liniment cela peut favoriser le développement de champignons et autres.

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comme il est dit le liniment peut faire l’affaire pour un change d’urine car elle est stérile, mais pour le reste NON

le saviez vous ? vous pouvez commenter l’article plus bas 😆

voici l’article qui suit

Le liniment est-il un nettoyant ?

Non. Contrairement à sa réputation, le liniment n’est pas un « détergent ». Comme tout corps gras, il « décolle » les résidus, donnant ainsi une impression de propreté, mais il ne chasse pas les bactéries. Utilisé sur une peau non nettoyée au savon, le liniment peut favoriser le développement de levures et/ou de champignons. Ceci étant, pour un change occasionnel, surtout s’il ne s’agit que d’urine – laquelle est stérile – le liniment oléo-calcaire peut faire l’affaire. D’autant que l’enfant prendra sans doute un bain savonneux quelques heures plus tard ! En règle générale, le liniment oléo-calcaire doit être appliqué sur une peau propre et séchée, en prévention de l’érythème. En cas d’érythème déclaré, sauf prescription complémentaire du médecin, le meilleur des traitements reste… l’air. Peau séchée après la toilette au papier absorbant sans frotter… et fesses à l’air !

Le liniment peut-il remplacer une pâte d’eau ?

Oui. Sur une peau saine, lavée et séchée, le liniment présente un réel intérêt protecteur sur le siège. Le pH alcalin (pH9) de l’eau de chaux neutralise l’acidité de l’urine et rétablit un pH proche de celui de la peau. L’huile d’olive – la plus fréquemment utilisée – nourrit la peau tout en l’isolant des selles et des urines. C’est pourquoi il ne faut pas le rincer ! C’est essentiellement un produit de prévention des dermites du siège.

Le faire soi-même est-il plus sécurisant ?

Oui et non. Certes, vous savez ainsi ce qu’il y a dedans : de l’huile et de l’eau de chaux. Contrairement aux produits tout prêts, vendus sous une marque ou une autre, qui peuvent contenir des ingrédients indésirables. En principe le dosage est simple, un volume d’eau de chaux pour un volume d’huile. Mais si vous êtes distraite au moment de le fabriquer, vous risquez de modifier ces données.
C’est aussi une information à relayer aux parents, s’ils vous proposent de vous fournir en produit de leur préparation. S’ils insistent pour que vous utilisiez leur composition, demandez-leur une décharge de responsabilité quant à la composition du liniment oléo-calcaire. En effet, l’eau de chaux, trop dosée, peut être corrosive et provoquer des brûlures. Qui plus est, toujours dans la tendance bio, certains parents tiennent à ajouter des huiles essentielles, pour « booster » les performances du produit. Or les huiles essentielles ne sont pas conseillées chez le jeune enfant, et jamais en auto-prescription. Si les parents préfèrent utiliser un produit non manufacturé, rappelez-leur qu’ils peuvent demander une prescription de préparation magistrale (ndlr, fabriquée à la demande par le pharmacien) à leur médecin. Si l’ordonnance est au nom de leur enfant et que le produit porte sur le flacon la mention « préparation », l’assurance-maladie prend en charge le liniment oléo-calcaire.
Si vous achetez vous-même un liniment oléo-calcaire manufacturé, choisissez un produit avec le minimum de composants ajoutés à l’eau de chaux et à l’huile.

Le liniment en « préparation » peut-il être conservé plusieurs mois ?

Non. Comme tout produit « artisanal », la date limite de consommation est plutôt courte. Il n’est pas possible de donner un seuil exact, car tout dépend de la température ambiante, des conditions de stockage (idéalement dans un flacon opaque et à l’abri de la lumière dans un endroit sec mais pas froid), de l’usage qui en est fait. En moyenne, vous pouvez compter sur un mois d’utilisation sans que le produit ne tourne. Pensez à demander aux parents d’indiquer la date de fabrication sur le récipient, s’ils l’ont préparé eux-mêmes. Certaines PMI émettent des restrictions d’usage, sur les produits « maison » voire même sur le liniment olé-calcaire en « préparation » ou manufacturé. Renseignez-vous auprès de la PMI dont vous dépendez. Mais en règle générale, ce sont les parents qui restent décisionnaires du choix des produits de soin courants. En dialoguant, il n’est pas impossible de trouver un modus vivendi autour du liniment oléo-calcaire, à inscrire dans le projet d’accueil de l’enfant.

Le liniment peut-il être utilisé pour le visage ?

Non. C’est un produit destiné au soin du siège. Depuis qu’il est devenu un produit tendance, on lit souvent qu’il peut être utilisé en soin pour le visage. Mais, parallèlement, les professionnels de santé ont constaté une augmentation des cas de folliculites, voire d’acné, surtout chez les jeunes femmes qui l’utilisent en démaquillant, mais parfois aussi chez le jeune enfant. Le visage, n’étant pas soumis aux mêmes « pollutions » que le siège, n’a pas besoin d’un pH aussi basique que celui du liniment oléo-calcaire. Le risque, à l’utiliser trop souvent sur le visage, est de provoquer des irritations ou, a minima, l’apparition de petits boutons blancs.

*Remerciements à Céline Gorréguès, sage-femme, et Marie Tahon, Docteur en pharmacie dont la thèse « Conseils pédiatriques à l’officine pour les enfants de la naissance à 4 mois » évoque le bon usage du liniment, et au Dr Lyonel Rossant, pédiatre.
Article rédigé par : Mireille Legait

l’article complet ici : tout savoir sur le liniment

Les Colères

Les colères

Comportement habituel chez jeune enfant, la colère est nécessaire pour s’affirmer : mais donnons lui une réponse claire, sans équivoque, que l’enfants sache où sont ses limites et puisse maîtriser les émotions qui l’assaillent.

Tout parent est confronté un jour ou l’autre aux colères de son jeune enfant. Ce comportement banal est déroutant pour les parents par sont explosion, sa brutalité chez l’enfant qui peut-être par ailleurs doux et calme. D’ailleurs, de nombreuses expressions imagées et colorées sont employées couramment pour en parler :

  •  Il est rouge de colère
  • Il a fait une colère noire
  • Il est blême de colère
  • Il pique une colère
  • Il fait des colères terribles
  • Il passe sa colère sur

C’est évocations montrent bien les différents manifestations possibles de la colère et la participation physique qui lui est associée.

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Des colères pour tous les âges

  La colère chez un enfant, c’est une manière de dire quelque chose dans l’instant, sans détour. Cette conduite survient lors d’une frustration ou d’une contrainte ; de ce fait, elle peut être décodée assez vite par l’entourage.

La colère manifestation banale du comportement, apparaît au cours du développement normal de l’enfant et se situe grosso-modo entre 7 et 18 mois et 3-4 ans, périodes où se développe le besoin d’indépendances, d’affirmation de soi.

L’enfant se pose en s’opposant ; il hurle, vocifère, trépigne, se jette par terre, se frappe. Il décharge son agressivité à travers son propre corps. Ce sont les colères explosives. Plus âgés, il cherchera à atteindre de manière directe ou indirecte la cause de sa frustration (objet ou personne). Il casse, il tape, il désobéit, il injurie. Ce sont les colères orientées. Elles provoquent inévitablement des réactions comportementales dans l’entourage et mettent en cause les parents dans leurs attitudes éducatives.

Il faut différencier tout de suite la colère enfantine de certains comportements du bébé avant 1 an, et des colères systématiques et à tout propos de l’enfant au-delà de 4-5 ans.

Avant 1 an

Avant 1 an, c’est ce qu’on appelle la rage du bébé. Le bébé, pour exprimer son insatisfaction à certains moments, va entrer dans un comportement de rage avec des mouvements anarchiques, des cris inarticulés et des phénomènes vasomoteurs (rougeur, pâleur). Un bébé de 2 mois, par exemple, peut faire une rage car il a faim, le taux de sucre de son sang a baissé, il est hypoglycémie et a besoin urgent de boire. C’est une demande physiologique qu’il ne peut formuler autrement.

Certains nourrissons, plus demandeur, plus impatients que d’autres, se manifesteront souvent sur ce mode, alors que d’autres, plus calmes, dans un milieu disponible, n’y auront recours que très rarement.

Après 4-5 ans

A l’inverse, passée 4-5 ans, l’enfant qui ne peut dire autrement que par des colères son insatisfaction est un enfant qui n’a pas pu s’affirmer, conquérir les limites de son moi en intégrant dans personnalité certains besoins pulsionnels. Il n’a pas réussi à mettre en place des moyens plus élaborés, plus socialisés, pour affirmer sa volonté. Ce mode d’échanges, de relations, devient le seul possible, mode témoins d’une labilité émotionnelle et d’une impulsivité excessive : moyen psychologique mais inefficace et n’évoluant pas vers une structuration de la personnalité.

Nous ne somme plus dans la colère, manière de dire, réaction dans l’instant pour se soulager, mais dans une manière d’être psychologique qui peut nécessiter une prise en charge psychothérapeutique de l’enfant et de sa famille.

Des colères alors que tout est permis

Il serait commode dire : « je laisse tout faire, comme cela je n’aurai pas de colère »

Les enfants coléreux feront de colères alors que tout est permis. Ils ne trouvent pas leurs limites et c’est l’escalade, du fait de leur difficulté à investir à cet âge leurs pulsions agressives.

Une notion est importante en matière d’éducation, c’est la constance. Chaque famille a sa loi, son système éducatif. Quand un choix éducatif est par les deux parents, il faut qu’ils s’y tiennent en le proposant à l’enfant, en faisant avec lui, sans relâche, ce qui peut se faire dans le calme et la douceur. Si ont permet un jour et qu’on interdit le lendemain, l’enfant ne sait plus ce qu’il doit faire et ceci favorisera la colère, expérience qu’il connaît déjà pour l’avoir pratiqué plus jeune.

 Les limites

Les parents devraient prendre conscience que l’enfant est capable d’écouter, de comprendre et d’accepter des limites si elles sont adaptées a son âge et proposées dans une relation authentique et affectueuse. Je pense que beaucoup de parents, pour ne pas dire tous, sont capables de modifier leur comportement face à leur enfant s’ils veulent y réfléchir et s’ils prennent le temps de l’évoquer avec eux dans un climat de confiance, et d’échanges chaleureux, sans jugement aucun, car la colère n’est pas pathologique. Il ne s’agit pas de traiter une maladie, il s’agit de permettre aux parents de mieux comprendre un comportement de leur enfant excédant et fatiguant, et d’essayer de trouver des compromis qui ne sont ni du laxisme, ni de l’autoritarisme, mais qui tiennent compte du vécu, des désirs et des projets de chacun.

 L’acquisition du langage

Jusqu’à 18 mois, l’enfant exprime sa colère essentiellement corporellement, par des trépignements, des pleurs, des cris. Quand il grandit, il agresse verbalement son entourage, il injure et émet des critique blessantes. Le langage devient un moyen de dire autrement son malaise. L’acquisition du langage, avec tout d’abord l’apparition du « NON », donne à l’enfant de nouvelle possibilités d’appréhender le monde, de s’opposer.

Les notions temporelles acquises lui permettront de différer son plaisir et de tolérer une insatisfaction immédiate du désir. Il va s’affirmer, trouver sa place, ses limites, exprimer sa volonté par la maîtrise du langage. Les colères vont s’estomper dès que les moyens de contrôle du Moi se développeront grâce à la capacité de communiquer, de décharger son agressivité par la verbalisation. Des nouvelles relations s’instaurent avec les parents et les personnes qui l’entourent et la colère devient moins nécessaire pour se faire entendre. Une meilleure compréhension mutuelle se fait jour, apaisante, structurante.

 

 Dr Sophie Carbonell-Gallouedec (pedo-psychiatre)

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La Séparation

La séparation

Des réactions différentes selon l’âge, la maturité et la situation

 

Les réactions à la séparation sont différentes selon l’âge l’enfant. D’après une opinion courante, plus l’enfant est petit, plus la séparation est facile. C’est là une fausse interprétations du comportement de l’enfant dons les manifestations moins bruyantes que chez l’enfant plus grand, sont pourtant bien réelles, mais restent à décoder : pleurs, trouble du contacte, de l’appétit, du sommeil, maladies diverses, sont un langage à travers lequel le nourrisson exprime son désarroi face à une séparation non aménagée.

Aux alentours de six mois, l’enfant émet des signaux plus directs.

L’angoisse du huitième mois est un phénomène bien connu qui désigne les réactions de peur de l’enfant confronté à des étrangers.

Paradoxalement, ce progrès de la conscience, puisque désormais il commence à distinguer que sa mère est unique est différente, le rend hypersensible à la séparation……

Dans la deuxième et troisième année, tout va dépendre de la capacité à nouer des relations et à s’autonomiser, plus ou moins développée selon le travail psychique antérieur. Cependant, en général, l’enfant accepte mieux la séparation à cette période de sa vie.

Il faudra pourtant attendre l’âges de six ou sept ans pour qu’il aborde les séparations sans angoisse et y trouve même du plaisir. Néanmoins, à tout âge, le contexte, les raisons de la séparation, la présence ou l’absence de repères pour surmonter le vide de la perte et du sentiment d’abandon, vont jouer un rôle essentiel.

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L’accueil véritable :
la séparation est aménagée

Toutes les conditions doivent être réunies, en collaboration avec les parents, pour que l’enfant continue à se sentir « entier » malgré leur départ. L’accueil authentiquement ne se réduit pas à un comportement ou à des dispositions matérielles standardisées mais trouve tout son sens dans une relation personnelle avec l’enfant et avec les parents. Des paroles vont s’échanger, des liens vont se créer…

C’est bien cette aptitude de l’assistante maternelle à accueillir les parents, à les accepter, qui constitue le soutien le plus précieux de la sécurité de l’enfant. En effet, l’adaptation d’un enfant n’est pas, n’est jamais une question d’habitude ou d’automatisme. Elle repose sur sa capacité à élaborer suffisamment de repères pour ne pas être perdu. C’est là un travail complexe qui mérite d’être soutenu en développant observation, écoute et dialogue.

Comment préparer la séparation ?

En étant d’abord ensemble parent et enfant, sur les lieus de l’accueil, c’est-à-dire chez l’assistante maternelle. C’est ce qu’on appelle couramment « l’adaptation progressive » qui doit permettre à l’enfant de prendre appui sur la présence des parents dans cet univers étranger pour surmonter la séparation ultérieure.

Ici encore, ce qui est à prendre en considération n’est pas strictement la durée ou le nombre des rencontres préparatoires, mais la qualité des échanges et de liens qui s’y établissent : paroles, observations à se transmettre sur les goûts et besoins de l’enfant, mais aussi partages de gestes et de mots à l’occasion d’un change, d’un repas, du sommeil ou du jeu de l’enfant.

 

Il doit être prévenu et informé

La séparation doit être annoncée à l’enfant, les éventuelles difficultés reconnues et verbalisées.

Tous les enfants, même et surtout les nourrissons, doivent être informés, c’est-à-dire savoir les raisons de cette séparation, sa durée, son organisation. Ils doivent entendre le nom ou le prénom de la personne qui va les accueillir, qu’ils ne confondront pas avec un membre de leur famille.

Il est indispensable de leur expliquer que cette personne exerce un métier d’accueil, c’est-à-dire qu’elle est payée pour faire ce travail, même si elle est aussi maman d’autres enfants dont elle s’occupe dans le même lieu et dans le même temps.

On présente aussi à l’enfant le conjoint de l’assistante maternelle, les autres enfants accueillis et leurs parents.

Toutes ces distinctions clairement établies vont permettre à l’enfant d’organiser et d’intégrer ces nouvelles données sans mettre en danger le développement de son identité.

 

Accueillir tous les matins

Une fois les premières séparations aménagées et réalisées, il ne faudrait pas négliger la réalité quotidienne des séparations. En effet, si l’on n’y prend pas garde, celle-ci peut très vite se réduire à l’arrivée des enfants le matin et à leur départ le soir, sans considération pour les émotions aux quelles sont soumis enfants et parents.

Accueillir chaque matin l’enfant de quelqu’un d’autre n’est pas si simple dans la mesure où régulièrement se rejoue l’épreuve de la séparation.

Il y a les parents pressés et ceux qui ne peuvent pas partir, ceux qui reviennent et ceux qui partent en cachette. Il y a aussi ceux qui savent accompagner et accepter le rituel nécessaire à l’enfant. Celui-ci par exemple, se rend dans une pièce ou dans plusieurs, va toucher ou chercher un objet, revient vers le parent, s’en éloigne à nouveau……Ce comportement permet à l’enfant de maîtriser la situation et de signifier que maintenant il est prêt à se séparer

L’assistante maternelle doit elle-même veiller à ne pas imposer à l’enfant un comportement particulier mais respecter l’établissement progressif de rites personnels par lequel il organise la séparation.

Elle invitera alors les parents à observer cet enchaînement de comportements, à y saisir le sens, et à soutenir leur enfant dans ce moment délicat. Ce dialogue favorise l’ajustement des comportements parentaux à la demande de l’enfant.

Que la séparation s’effectue rapidement ou prenne un peu de temps, que les manifestations soient visibles ou très discrètes, l’essentiel est que chacun se sépare en sécurité.

Ce processus comporte bien des variantes des évolutions d’un parent d’un enfant a l’autre. Il n’y a donc pas de règle absolue.

Néanmoins, le rôle d’accueil de l’assistante maternelle se fonde sur quelques repères bien précis.

 

Des paroles plutôt que des baisers

L’assistante maternelle a un rôle difficile à jouer : présence, disponibilité mais aussi neutralité face à la relation du parent et de son enfant. Elle ne doit pas déposséder les parents de leur enfant par des attitudes verbales ou corporelles trop interventionnistes, ni imposer à l’enfant, dès son arrivées, une proximité physique ou affective dont il n’est pas demandeur.

Elle préfèrera tisser le lien en respectant la distance nécessaire : ni embrassade systématique, ni portage lorsque l’enfant est en âge de marcher, mais des paroles qui saluent, qui accompagnent et acceptent les émotions manifestées par l’enfant, rires et sourires, joies, mais aussi pleurs, colère ou tristesse.

Ces paroles si elles sont vraies, si elles parlent à l’enfant et non de l’enfant, sont alors compréhensives et compréhensibles.

S’il s’agit d’un nourrisson, c’est jusque dans le geste de portage que se manifeste le respect de son identité.

Dés l’arrivée du bébé qui vient de lui être remis dans les bras. L’assistante maternelle lui offre la possibilité d’accueillir à son tour si le portage accepte la distance corporelle nécessaire à un face à face.

Cette liberté assurée à l’enfant, à l’opposé d’un corps à corps trop contraignant, privilégie des interactions plus authentiques entre l’assistante maternelle, l’enfant et le parent.

 

Il a besoin de son « doudou »

Les enfants sont très souvent attachés à leur sucette, pouce dans la bouche chiffon, « doudou » ou peluche.

Ces objets dits « transitionnels » jouent un rôle rassurant et doivent absolument être laissés à la libre disposition de l’enfant.

 

Pourquoi ?

Parce que cet objet représente sans doute sa mère. En tout cas, il y est symboliquement associé, en souvenir du temps de la symbiose mère enfant. L’enfant y aura recours dans toutes les situations où plane la menace de perdre continuité et sécurité : séparation, changement, difficultés rencontrées, approche du sommeil (qui est aussi expérience de séparation).

Il sait mieux que quiconque quand est-ce qu’il a besoin du réconfort que lui procure cet objet.

S’il refuse continuellement de le lâcher, il faudra en chercher la raison plutôt que de le contraindre à y renoncer.

Mais dans la plupart des cas, cet objet consolateur, toujours le même, restera soumis aux va et vient de l’enfant, à ses allers retours entre la maison et l’assistante maternelle.

Il constitue un repère précieux pour l’enfant, un lien concret entre la réalité intérieure et la réalité extérieure.

 

Les retrouvailles du soir :
une situation quelquefois complexe

L’organisation de la journée, la succession régulière des séquences de la vie quotidienne ; arrivées et départs, mais aussi repas, couches, changes, sorties, retours, etc… contribuent à assurer la stabilité dont l’enfant à besoin. La encore, les paroles explicatives de l’assistante maternelle, pour accompagner ces divers changements, inscrivent toutes ces « micro ruptures » dans une continuité.

C’est ainsi que tout petit est aidé à construire progressivement la continuité psychique de son être à travers l’inévitable discontinuité des situations quotidiennes.

Enfin, le soir, l’enfant quitte le domicile de l’assistante maternelle pour retrouver ses parents et sa maison. Contrairement à ce qu’on pourrait supposer, se retrouver n’est pas si simple….

En effet, il arrive fréquemment que le retour du parent réactive chez l’enfant l’épreuve de la séparation.

Les retrouvailles imposent à l’enfant, et même quelquefois aux adultes, un travail de « recomposition » intérieure.

En fait, c’est lui-même qu’il essaye de retrouver, confronté à une sorte de dilemme : « moi-ma maman, moi-mon assistante maternelle…. Moi-ma maman… qui suis-je ? » Cette question impossible à dire, cette angoisse de morcellement sont alors formulées dans un comportement ambivalent qui met souvent le parent en difficulté.

Parfois ce sont des cris, des pleurs ou des tensions qui se manifestent, parfois, selon l’âge de l’enfant, ce sont des attitudes de fuite, souvent après un premier contact physique avec le parent qui vient d’arriver.

D’autres enfants semblent ignorer la présence du parent….. chez les plus jeunes, on assiste quelquefois à un évitement du contact corporel ou visuel : le bébé tourne la tête et raidit son corps.

Chez les plus grands, ce sont l’excitation motrice, les transgressions d’interdits qui font bien souvent dire aux assistantes maternelles :

« Dés que sa mère arrive, lui qui était si gentil, il devient insupportable… ».

 

Que faire ?

Prendre garde aux interprétations réductrices, aux jugements en termes de « méchant » ou « gentil » qui ne feraient que développer, chez les parents la rivalité et la culpabilité, et chez l’enfant, le sentiment d’être incompris.

L’enfant a besoin d’un peu de temps pour créer un lien entre les différents moments de sa vie. Lui accorder ce temps, inviter les parents à observer l’enfant, à tenir compte de ses réactions, lui parler, l’écouter, c’est le considérer comme un sujet et non que l’on « prend » le matin, pour le « récupérer » ou le « rendre » le soir, sans aucun égard pour ses émotions.

Ce temps, c’est aussi celui de l’accueil des parents, du partage de l’interdit pour l’enfant où l’authenticité des échanges ne manquera pas de participer à la qualité des retrouvailles. L’enfant bien « réuni » va alors pouvoir vivre à la maison, avec ses parents, des heures pleines et aborder le sommeil avec sérénité. Ce temps des retrouvailles, cependant n’est pas sans limite. C’est celui d’un départ et d’une nouvelle et nécessaire séparation.

Quelquefois, l’assistante maternelle aura le rôle difficile de mettre un terme à certain « débordements » dans la mesure où ils pourraient devenir chroniques : bavardages excessifs, confidences personnelles, installation d’un parent qui ne sait plus partir…

Ici, l’intérêt de l’enfant n’est plus en jeu, il faut alors rappeler les limites professionnelles d’un contrat dans lequel l’assistante maternelle ayants bien rempli sa mission, dispose à son tour du droit de se séparer et de se retrouver avec elle-même ou avec les siens.

 

Se séparer, c’est apprendre à grandir

La séparation physique et le changement matériel n’aident pas en eux-mêmes l’enfant à grandir.

La conquête de l’autonomie ultérieure repose sur la création de liens symboliques qui relient les situations, les personnes, les lieux et les temps. Ce type d’accueil n’est pas simple. Il exige de l’assistante maternelle réflexion, remises en question et formation. Il constitue alors pour l’enfant un lieu de vie, de socialisation et de préparation à de nouvelles séparations. Solidement relié à lui-même et à l’autre, l’enfant devient de plus en plus capable de se séparer, de créer par lui-même de nouveaux liens, de s’aventurer, de découvrir le monde et de quitter son assistante maternelle…

Un départ qui laisse des traces
et qui fait grandir…

N’ignorant pas le danger des ruptures pour l’équilibre des jeunes enfants, l’assistante maternelle, sauf cas de force majeure, se révèle fidèle à l’engagement moral lié à sa profession. Elle a donc souvent accueilli l’enfant pendant plusieurs années avant que n’arrive le moment du départ définitif précédant l’entrée à l’école maternelle.

C’est alors au tour de l’assistante maternelle de grandir en faisant un deuil quelquefois douloureux.

Elle aussi gardera, au-delà des photos et des souvenirs, des traces psychiques de sa rencontre avec l’enfant, traces vivantes qui aident à vivre, à se séparer, et à se retrouver soi-même, enrichie et disponible, pour de nouvelles aventures d’attachement et détachement.

Par Elisabeth DEMAILLY Psychologue

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La Propreté

La propreté et suppression de la couche

Dans notre culture occidentale, l’acquisition de la propreté, particulièrement valorisée, est une étape importante du développement corporel et social des jeunes enfants. En effet, cette acquisition participe au grandissement par une meilleure perception et maîtrise de soi, par moins de dépendance physique et psychologique face aux adultes.

I – A quel moment ?

Pour les enfants

Quand maturité physique et psycho affective sont réunies, les enfants peuvent intégrer la maîtrise sphinctérienne comme une acquisition positive. Celle-ci est alors source d’harmonie et d’équilibre dans leur développement, comme toutes les autres acquisitions psychomotrices qu’ils ont pu faire.

Maturité physique : elle a lieu quand s’achève la maturation des terminaisons nerveuses de la moelle épinière.

Le moment peut être repéré grâce à des acquisitions motrices : les enfants montent et descendent un escalier pieds alternés ; ils marchent sur la pointe des pieds…

En moyenne: L’enfant de 15 mois monte l’escalier à quatre pattes, A 18 mois, il monte et descend l’escalier main tenue. A 2 ans, l’enfant monte et descend l’escalier seul.

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En règle générale, la propreté diurne survient en premier. La maîtrise sphinctérienne pendant le sommeil apparaît un peu plus tard (jusqu’à quelques mois) : soit les siestes puis les nuits, soit l’intégralité des temps de sommeil simultanément.

Maturité psycho affective : les enfants désirent « être propres » c’est-à-dire grandir, être autonomes, s’inclure socialement, ils dépassent l’ambivalence de leur désir, présent malgré tout, de rester petits, d’être dépendants et maternés.

Le moment peut être repéré a niveau du langage. Ils sont capables de dire moi « je » : ils se perçoivent en tant qu’individus.

Pour les parents

L’acquisition de la propreté interroge les parents, plus ou moins tôt dans la vie de leur enfant.

Le déroulement de cet apprentissage, avec le sentiment de réussite ou d’échec qui en découle, est très fréquemment vécu par le parent, souvent la mère comme un élément d’évaluation de sa compétence parentale.

Les parents veulent que leur enfant soit propre quand leur éducation, leur entourage, leurs désirs personnels les y poussent. Ce moment peut survenir à des ages très variable : 8 mois voire moins, 1 an, 2 ans, 2 ans et demi, ou d’avantage.

Cette étape peut se vivre plus sereinement si les parents ont l’occasion :

  • de s’informer sur les données récentes de ce sujet
  • d’échanger avec d’autres, parents et/ou professionnels,
  • de prendre de la distance par rapport à leur propre histoire et à leur entourage

Il y a encore des mamans et des assistantes maternelles qui pensent qu’un enfant peut être propre à 8 mois, et elles commencent le « dressage » vers 6 mois en mettant l’enfant sur le pot après et avant le biberon.

Actuellement, on sait que le « dressage » précoces est illusoire.

II – LES ENJEUX DE LA PROPRETÉ

Comme dans tous leurs processus de grandissement, les enfants sont pris dans une double ambivalence. Vouloir grandir/ vouloir rester petit, satisfaire les désirs de leurs parents ou s’y apposer / s’affirmer dans leurs propres désirs

Libres enfants

S’ils en ont la possibilité, les enfants vont dépasser positivement ces ambivalences après les avoir explorées affectivement.

Ainsi, alors qu’ils ont montré leur capacité à maîtriser leurs sphincters, ils peuvent demander à ce qu’on leur remette une couche, ou faire délibérément pipi dans leur culotte. C’est cette exploration qui leur donne le temps de renoncer délibérément à être petits, de ressentir le plaisir de grandir, d’accroître leur confiance en eux-mêmes, ils choisissent de grandir !

D’autre domaines peuvent être concernés par cette exploration : ils semblent régresser dans leur autonomie alimentaire, se remettent à parler « bébé », …

Pour les adultes, il peut être difficile d’accepter ces comportements transitoires :

Parce qu’ils sont vécus comme régressifs ou dirigés contre eux.

Parce qu’ils les questionnent sur leurs capacités d’accompagnement, et leur devoir d’autorité : « n’est-on pas trop laxistes ? », « Le cadre et les limites sont-ils suffisants ? »

C’est la confiance que l’on a en cet enfant qui est peut-être en jeu, mais aussi et surtout la confiance en soi-même, adulte, professionnel ou parent.

Enfants contraints

Au contraire, quand le désir parental de propreté est si fort qu’il devient une injonction, il n’y a plus de place pour la liberté des enfants.

En devenant propres dans ce contexte et malgré une apparente acquisition d’autonomie, les enfants ne concrétisent pas réellement un processus de grandissement personnel : ils sont contraints de satisfaire le désir de leurs parents ou de s’y opposer. Ils n’ont pas d’autres choix.

Le vécu de cette contrainte peut être à l’origine d’une énurésie secondaire, une encoprésie…

Questionnements d’enfants

Les enfants ont beaucoup de fantasmes autour de ce que sont les excréments. Les attitudes contradictoires des adultes à ce sujet rajoutent à la confusion. Ainsi on peut observer cette attitude contradictoire qui consiste à féliciter l’enfant « pour son beau caca » et jeter sa selle, ou encore traiter de « caca » tout ce qui est sale ou interdit.

Il y a souvent, chez les enfants, la pensée que les selles sont un morceau d’eux-mêmes. Il arrive donc assez fréquemment qu’un enfant ait peur de faire ses besoins (surtout caca) dans les W-C ou le pot, de vider ou de voir vider son pot, de tirer ou de voir tirer la chasse d’eau.

Françoise DOLTO disait l’importance de clarifier très simplement pour les enfants ce que sont les déjections. Le caca n’est pas une partie du corps, c’est la partie de nourriture qui n’est pas utile pour lui. Quand on mange et qu’on boit, le corps prend tout ce qui est bon pour lui. Le reste est rejeté sous forme de caca et pipi, car sans valeur.

Il est donc intéressant que les enfants participent dés le début de l’apprentissage au vidage du pot et au tirage de la chasse.

III – EN PRATIQUE

Les décisions d’aller sur le pot et de remplacer la couche par la culotte, ainsi que leurs mises en œuvre, appartiennent aux enfants et à leurs familles.

Décider – Coordonner

La coordination des parents et des adultes extérieurs qui interviennent auprès des enfants est essentielle. Une attitude éducative partagée par ces adultes aide les enfants à vivre au mieux cette étape. Quand ce n’est pas possible, une concertation est nécessaire pour que les différentes approches soient connues et reconnues par tous, parlées et expliquées aux enfants. C’est cette confiance instaurée qui permet aux enfants d’assimiler sans trop de rupture les divers vécus qui leur sont proposés.

Donner les moyens aux enfants

Il s’agit bien là d’aider à faire tout seul. Et pour cela, les adultes doivent à la fois leur fournir un cadre matériel et affectif rassurant, et leur laisser une place centrale.

Faire pipi tout seul ne doit pas être un parcours du combattant.

Les vêtements

Les enfants sont plus actifs et donc partie prenante, s’ils portent des habits qu’ils peuvent facilement ôter et remettre seuls, qui leur permettent de faire pipi sans risquer de les mouiller. A éviter donc, surtout au début, les jeans, les salopettes, les culottes serrées, les robes qui compliquent la tâche !

Le pot

  • L’accès aux toilettes ou au pot doit être libre et aisé.
  • Le pot est toujours au même endroit ; à priori les WC ou la salle de bain. Il n’est pas promené dans les pièces.
  • Les enfants ne doivent pas être mis sur le pot avant qu’ils soient capables de s’y installer et de s’en relever seuls.
  • Pour les garçons, il faut leur apprendre à bien placer le pénis dans le pot ou les WC.
  • Les enfants peuvent manifester eux-mêmes le désir d’aller au pot. il est important que les adultes tiennent compte de cette demande.
  • Si les adultes invitent les enfants à aller sur le pot, la proposition est dynamique et non contraignante, faite à des temps repérés.
  • Il arrive que dans une activité de « faire semblant », les enfants jouent à mettre la poupée sur le pot ou à s’y mettre eux-mêmes. Ces jeux participent au travail d’appropriation du pot et d’intégration de la propreté.

D’autres idées ici : Vous pouvez visiter cette page

ATTITUDE A ÉVITER

Il faut à tout prix éviter ces interminables séances sur le pot, à heures fixes, chez l’enfant encore incapable de comprendre ce que l’on veut de lui.

  • Ne pas user de la force, le brusquer, l’obliger à se soumettre et rentrer dans un conflit autour du pot.
  • Lorsque la culotte est mouillée, ne pas traiter l’enfant de sale et ainsi risquer de le bloquer.
  • Ne pas mettre l’enfant sur le pot quand il mange
  • Ne pas faire de lavements ou mettre des suppositoires ou laxatifs pour avoir des selles à heures fixes, l’enfant le ressentirait comme une véritable agression à son encontre et il aura le sentiment qu’on abuse de son impuissance.

LA COUCHE

De nombreux enfants ont besoin de la couche pendant les temps de sommeil, alors qu’ils n’en portent déjà plus pendant les périodes d’éveil. Grandir, rester petit : les enfants peuvent avoir besoin d’une période de transition au cours de laquelle la couche sera réclamée, rejetée, demandée à nouveau.

LES CONSEILS

Un climat de douceur et de détente doit être la règle lors de l’apprentissage de la propreté. Il y a une grande différence entre proposer et imposer.

Savoir le rythme de l’enfant, accepter les incidents pendant la période intermédiaire. Faire ses besoins, cela peut être dans le pot, mais aussi comme un grand sur la cuvette des W.C, dans la nature ou avec quelqu’un.

Valoriser la propreté : être propre c’est pouvoir aller à l’école, faire comme les grands.

Choisir un pot confortable.

INCIDENT AU COURS DE L’APPRENTISSAGE

Il peut avoir une régression, l’enfant refait dans sa culotte :

  • Parce qu’il est fatigué, inquiet ou malade
  • Parce qu’il est séparé de sa famille
  • Une petite sœur est née, il voudrait redevenir bébé.

L’enfant fait dans ses couches ou de suite après une mise au pot, il ne l’a pas fait exprès, il a encore du mal à se contrôler.(l’enfant joue avec ses matières fécales, pour les enfants, rien n’est sale, c’est un signe de curiosité, (lui donner pour jouer de la pâte a modeler ou de la pâte à sel, de l’eau, de la terre, du sable).

La propreté est considérée comme acquise lorsqu’elle est réalisée de façon autonome, banalisée par les enfants et leur entourage.

 

IV – CONCLUSION

Rappelons le plaisir de l’enfant qui tâtonne, qui ne sait pas s’il a envie de grandir ou pas, et qui finit par en avoir le désir.

Il lui restera de cette expérimentation la notion qu’il peut avancer avec plaisir sur le chemin du grandissement et de l’autonomie. Il aura dans sa vie d’enfant de multiples occasions de ré expérimenter cet acquis.

Rappelons également le plaisir des parents ou des éducateurs qui arrivent à distance toutes leurs idées et qui, à l’écoute, accompagnent des enfants dans cette acquisition.

Ce plaisir partagé et cette confiance mutuelle, altérés parfois par le doute, les hésitations, les inquiétudes font qu’enfant et adultes sortent grandis de cette étape.

Groupe Petite Enfance des CEMEA PACA

Octobre 2000

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